Des chercheurs à l’Université de Reading ont découvert que trois composés pouvaient permettre de diminuer et contrôler les crises d’épilepsie.
Selon le docteur Ben Whalley, directeur de recherche du département de pharmacie de l’université de Reading, des tests sur des animaux ont démontré l’efficacité des composés pour prévenir les crises et les convulsions, tout en provoquant moins d’effets secondaires que les médicaments antiépileptiques existants.
Il commente : e cannabis a été victime d’une forme de stigmatisation, les années 60 et 70 en ayant fait une drogue essentiellement récréationnelle, et son intérêt médicamenteux a largement
été ignoré du public.
On estime que le cannabis renferme une quantité de trésors qui pourraient être exploités dans le développement de la pharmacologie. Nous avons une liste d’environ une douzaine de candidats
potentiels pour le traitement de l’épilepsie et avons testé trois personnes qui ont montré des résultats prometteurs.
Ces composés sont très bien tolérés et l’on ne constate pas les mêmes effets secondaires que ceux provoqués par les traitements existants. L’épilepsie est causée par des poussées soudaines
d’activité électrique dans le cerveau qui perturbent la transmission normale des messages. Cela peut provoquer des crises et accès débilitants qui peuvent également entraîner des blessures
corporelles chez les patients.
Le docteur Whalley, ses collègues le docteur Claire Williams et le docteur Gary Stephens, ont collaboré avec l’entreprise pharmaceutique GW Pharmaceuticals pour développer et tester de nouveaux
traitements de la maladie à base de cannabis.
Deux des composés identifiés, l’un appelé cannabidiol (CBD) et l’autre GWP42006, se sont avérés extrêmement efficaces pour contrôler les crises chez les animaux et les chercheurs espèrent
maintenant commencer les essais cliniques sur des humains dans les trois prochaines années.
Aucun des composés ne produit l’effet « planant » caractéristique du cannabis.
Les scientifiques, dont les dernières découvertes sur les composés sont publiées dans la revue scientifique Seizure, pensent qu’ils agissent en faisant obstacle aux signaux qui provoquent
l’hyperexcitation du cerveau, à l’origine des crises épileptiques.
Jusqu’à présent l’utilisation médicale du cannabis s’est essentiellement portée sur le traitement de la sclérose en plaques et sur le soulagement de la douleur chez les patients atteints d’un
cancer. Mark Rogerson, de GW Pharmaceuticals, déclare : Les cannabinoïdes médicinaux peuvent traiter un large éventail de pathologies comme la sclérose en plaques et la douleur.
Les travaux du docteur Whalley et son équipe ouvrent la voie vers un domaine thérapeutique totalement nouveau dans lequel il existe un besoin réel non satisfait.
La stigmatisation du cannabis est contrebalancée par le fait qu’il est un médicament sérieux pour traiter une pathologie sérieuse.
Un porte-parole de l’organisation Epilepsy Action a déclaré : « L’épilepsie est une pathologie qui peut être très difficile à traiter. »
Nous savons que certaines personnes souffrant d’épilepsie ont utilisé du cannabis dans un but médical. Il faut cependant noter que même si la prise de cannabis peut réduire les crises chez
certaines personne, elle peut également augmenter les crises chez d’autres.
Nous sommes donc tout à fait favorables à ce que des recherches soient entreprises dans ce domaine thérapeutique. Cela peut nous aider à mieux comprendre les thérapies alternatives et s’avérer
utile sur le long terme pour les personnes chez qui l’épilepsie ne réagit pas aux méthodes conventionnelles.
Source: University of Reading
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Cannabis : Médecine interdite
Editions du Lézard
Lester Grinspoon et James Bakalar
L’épilepsie est un phénomène qui résulte d’une décharge spontanée et incontrôlable se produisant au niveau d’un groupe de cellules nerveuses, les neurones (le foyer épileptique), décharge qui
provoque une crise. Dans le cas de l’épilepsie tonico-clonique, dite de "Grand Mal" ou généralisée, les anomalies dans le cerveau sont bilatérales et la décharge se traduit par des convulsions
(spasmes musculaires violents). Dans le cas des crises dites d’"absence"ou de "Petit Mal", la décharge généralisée dans le cerveau provoque une perte de connaissance, mais pas de convulsions. Les
crises partielles résultent d’une décharge anormale dans une région isolée du cerveau et peuvent être ou non accompagnées d’altérations de l’état de conscience.
Les crises partielles avec modification de la connaissance, dites complexes, sont dues à une lésion au niveau des lobes temporal ou frontal du Cortex cérébral. On parlait jadis de crises
psychomotrices dans la mesure où les symptômes se manifestent notamment dans l’activité motrice (grimaces et mouvements répétitifs de la bouche ou de la main sont particulièrement courants).
Lorsque la surexcitation ne concerne qu’une toute petite région du cerveau, le patient épileptique peut ressentir une étrange sensation de "déjà vu", de vertiges, de crainte ou alors, sentir une
drôle d’odeur. Cette expérience, ou "aura", peut annoncer une crise partielle complexe, mais pas nécessairement.
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Mana (vendredi, 03 janvier 2014 16:19)
Ian curtis, le chanteur de Joy Division, s'est suicidé à cause de son épilepsie. Les crises sont si violentes et douloureuses qu'on préfère parfois mourir plutôt que d'affronter une nouvelle crise. Le cannabis avait déjà été retiré depuis longtemps de la pharmacopée traditionnelle à cette époque. Une des nombreuses victimes de la prohibition. Repose en paix Ian!